10 – François de Rochefort

Si nous avons peu d’informations sur Claude II, le père de François, alors nous n’avons quasiment rien sur ce dernier.

Il est dénommé chez la plupart des généalogistes comme baron de Luçay le Mâle (36), de Vic sur Nahon (36), et seigneur de la Bourdilière (37) et de Coulanges (18) Cette dernière seigneurie était un héritage perdu de Claudine de la Rivière, puis racheté par les Rochefort.

Il échangera avec Edme (ou Jean ?) de Rochefort les 2/3 de Luçay contre la seigneurie de Sigy. 
Il se marie le 5/11/1599 à Luçay avec Sylvine LE BEGUE fille de Guillaume, écuyer, seigneur de la Borde et de Bagneux. Les Le Bègue ont tenu de nombreuses charges en Berry tant dans la gestion de la ville de Bourges que dans la justice royale du Berry.

Comme c’est devenu une habitude chez les Rochefort, les ennuis d’argent commencent pour François. Le 18 avril 1605, saisie féodale de la seigneurie de Vic sur Nahon par Collet, sergent, à la requête du procureur fiscal de Saint Aignan. Cette saisie, qui fait suite à celle déjà faite en 1565 contre Antoinette de Chateauneuf, est suivie d’une autre le 8 juillet 1607, à la requête du même procureur.1.

François décèdera à Luçay le 21 octobre 1641.

François et Sylvine auront comme enfants : 

  • Claude,  troisième du nom, qui suit.
  • Marie Louise qui épousera le 1er mars 1621 par contrat passé à Luçay, Philibert d’ANLEZY, chevalier, seigneur de Lin (ou Lain ?) et du Moulin (commune de Lassay sur Crosne (41), mort en 1679, (sans descendance connue). Philibert était le fils de Gilbert Philibert, chevalier, gouverneur de Saint Jean de Losne et de Marguerite du Puy (de Vatan).
  • Charlotte, religieuse en l’abbaye de Rougemont, en Bourgogne
  • Marie Anne, qui épousera le 30/09/1630 Claude de la LOË, seigneur de Foécy(18) et Brinay(18), chevalier, maître de camp dans l’infanterie, capitaine des gendarmes du duc d’Enghien, dont naitra une fille unique, Charlotte qui sera la dernière descendante de la maison La Loé et épousera, par contrat du 8 octobre 1646, Charles de Saint Gelais de Lusignan du Puy, marquis de Saint Gelais dont elle n’aura pas de descendants. Charles est le fils de Josué, seigneur de Saint Gelais, et de Anne POUSSARD. Claude de la Loé était aussi commandant pour le roi à Bourges en l’absence du prince de Condé.
  • Claude (féminin), qui épousera le 3/09/ 1627, Louis de MAROLLES chevalier, seigneur de Marolles, la Rochere, Noisay, le Breuil et mourra en couches avec un fils en mai 1629. Louis se remariera avec Jeanne de Menou, dame de Trouillaut (36) et de La Ferté Sainte Fauste (36), fille d’ Edmond et de Caristie de Mareuil. Michel de Marolles, abbé de Villeloin, donnera dans ses « Mémoires » une description très flatteuse de Claude de Rochefort, sa belle-sœur.
  • Renée, religieuse en l’abbaye de Rougemont en Bourgogne.

LA FAMILLE LE BEGUE.

Cette famille est originaire d’Auvergne (Le Bègue de la Borde). Compte tenu de ses différents lieux de vie en France nous avons eu beaucoup de mal à reconstituer l’origine des ancêtres de Sylvine. Un rameau s’étant établi en Berry nous avons tout lieu de penser que Sylvine était aussi originaire du Berry. Mais là aussi, un grand nombre de branches existent et nous n’avons que des hypothèses.

Les parents de Sylvine seraient Guillaume, seigneur de La Borde et de Bagneux et Renée (ou Claudine) CHAPPEAU, dame de la Bourdillière (avant la création de l’abbaye). Ces Chappeau, seigneurs de la Bourdillière (paroisse de Génillé, 37), sont connus dans la personne de Laurent Chappeau, sans doute frère ou cousin de Renée, qui était officier des ducs de La Trémoille dont il reçu une forte somme pour son mariage vers 1600 (Les auteurs nous parlent de 10 000 livres tournois). Il apparaît dans les lettres de Brabantine de Nassau à sa sœur la duchesse de La Trémoille. 

La Bourdillière deviendra l’abbaye crée par Louis de Menou. Nous avons vu que les De Menou nous étaient associés dans l’alliance de Jean de Rochefort et Antoinette de Chateauneuf, dont la mère était une de Menou. Ces derniers étaient très nombreux et permirent de créer l’abbaye par « enrolement » des nombreuses filles de la famille de Menou. 

Il ne semble pas que ce fief soit resté dans la famille Chappeau bien longtemps car François le vendit.Nous avons relevé les LE BEGUE suivants :

  • Philippe Le Bègue, seigneur de Bouchetin et Villemenard, premier président au présidial de Bourges et conseiller d’état en 1653, mort en mai 1651.
  • Henry Le Bègue, fils du précédent, vivait encore en 1662, seigneur de Montpensier, Charpagne, Villemenard, Saint Germain ; premier président au présidial de Bourges.
  • Pierre Le Bègue, né en 1635 et mort le 14 mars 1721, fils du précédent, Vicomte de Villemenard, seigneur de Saint Germain le Puy, Saint Michel de Valangy, premier président du présidial de Bourges. 

Ces Le Begue sont cités dans « le Mercure de France » de 1721.

On trouve en 1549 un Claude Le Bègue, juge puis lieutenant général à Vierzon, seigneur de Dou(r)non.

Armes Le Bègue : D’azur à la fasce d’argent accompagnée d’un soleil d’or en chef et d’une gerbe de même en pointe (il existe toutefois de nombreuses variantes des armes Le Begue).

  1. source : Saint Aignan -Tome IV livre I par René Guyonnet []
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